Accueil du site Politique La gauche antilibérale
 

(JPG) La prison confirmée pour José Bové

Par Alexis DANJON
Article publié le mercredi 7 février 2007.


Le 1er février, Bové annonçait sa candidature. Le pourvoi en cassation du candidat altermondialiste, condamné à quatre mois de prison ferme, a été rejeté mercredi. Son incarcération dépend désormais d’une prochaine décision d’un juge d’application des peines.

José Bové, premier candidat à l’élection présidentielle française derrière les barreaux ? C’est une hypothèse. La condamnation à quatre mois de prison ferme du leader altermondialiste a en effet été confirmée mercredi par la cour de cassation. Le pourvoi de Bové ayant été rejeté, son incarcération dépend désormais d’une prochaine décision d’un juge d’application des peines.

Mardi, le candidat en lice pour la course à l’Elysée depuis le 1er février, avait réaffirmé sa volonté « de faire campagne » même si la Cour de cassation confirmait sa condamnation. Il avait aussi assuré qu’il assumerait « quelle que soit » la décision. « Cela n’enlève rien à mes convictions, j’ai toujours agi dans l’intérêt général, parce que 90% des Français rejettent les OGM et qu’il y a un vrai problème d’environnement », a ajouté Bové, poursuivi pour fauchage volontaire d’une parcelle d’OGM en juillet 2004.

Alors que, selon Bové, le cas de figure d’un candidat à la présidentielle purgeant une peine de prison « ne s’est jamais produit dans ce pays », il a invité le ministre de la justice, Pascal Clément, à prendre ses responsabilités. « Normalement il faut une équité entre l’ensemble des candidats », a-t-il estimé mardi. Il a par ailleurs nié qu’une condamnation puisse être pour lui « un coup de pub ».

L’affaire pour laquelle le prétendant à l’Elysée a été condamné remonte au 24 juillet 2004. Ce jour là, le frondeur moustachu et 400 autres militants écologistes se lancent à l’assaut d’un demi-hectare de maïs OGM ensemencé par Pioneer, Geves et Syngeta à Menville, en Haute-Garonne. Huit faucheurs volontaires, dont José Bové, Noël Mamère, candidat vert à l’élection présidentielle de 2002, et le Vice Président du Parlement européen, Gérard Onesta (Vert), ont été jugés par la cour d’appel de Toulouse le 15 novembre 2005 après de longues tractations et de nombreux reports. Ils ont alors écopé de quatre mois ferme pour Bové et trois mois avec sursis pour Mamère et Onesta ainsi qu’un dédommagement de 100.000 euros pour chacun des huit participants.

Malgré la menace qui pèse désormais sur le candidat Bové, la pétition qui circule sur le net pour soutenir sa démarche a déjà été signée par 37173 personnes. Et le leader altermondialiste devrait tenir son premier meeting de campagne à Aubagne dans la soirée.

LIBERATION.FR : mercredi 7 février 2007


Répondre à cet article

Forum de l'article