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José Bové renonce à représenter la gauche antilibérale en 2007

Article le monde + lien sur forum BELLACIAO
Article publié le vendredi 24 novembre 2006.


Lire aussi sur BELLACIAO, L’article "Assassinat politique imminent de José Bové" http://bellaciao.org/fr/article.php3 ?id_article=37392

ET "Reponse de j.BOVE à la lettre ouverte de militants de la LCR" sur http://bellaciao.org/fr/article.php3 ?id_article=37430 ça débat sec !!

José Bové tire sa révérence. L’ancien leader paysan a adressé, jeudi 23 novembre, un courrier électronique à l’ensemble des collectifs militant en faveur d’une candidature unitaire de la gauche antilibérale en 2007, leur expliquant qu’il "retirait sa proposition" de candidature. Et se mettait lui-même en retrait du "rassemblement" issu de la campagne contre la Constitution européenne.

La missive, dont Le Monde a eu connaissance, est sans équivoque. M. Bové y rappelle qu’il avait annoncé, voici six mois, qu’il était "disponible" pour assumer le rôle de candidat unitaire, afin de "mener une campagne collective" rassemblant toutes les forces de la campagne du non au référendum et qu’il "ne pouvait être question de se ranger derrière le porte-parole" d’un parti.

"Six mois plus tard, force est de constater que les forces de la division l’ont provisoirement emporté", constate le leader altermondialiste. Il cite la manière dont le PCF cherche à imposer Marie-George Buffet, "sans lésiner sur les moyens" : création de collectifs "bidons", meetings en solo de la secrétaire nationale, refus de valider un compte rendu de réunion du collectif national d’animation de la campagne, où la majorité des participants rejetaient l’option Buffet, égrène-t-il.

Pour preuve encore, la "confirmation" dans un entretien au Monde d’Olivier Besancenot que la LCR lance une campagne autonome en 2007, "préférant se mesurer électoralement au Parti communiste". "Le Parti communiste et la LCR ont pris la responsabilité de casser la dynamique unitaire", assène son courriel.

M. Bové s’en prend aussi au collectif national, chargé d’organiser la campagne. A ses yeux, ce dernier s’est révélé incapable de proposer une méthode simple pour le choix du candidat et a trop tardé à dire "l’incompatibilité de la candidature de Mme Buffet" avec une "logique unitaire". "Le processus est aujourd’hui dans une impasse", conclut-il.

Voilà des semaines qu’exaspéré, M. Bové menaçait à demi-mot de s’en aller. Les militants des quelque 700 collectifs locaux doivent choisir d’ici à début décembre entre cinq postulants : Clémentine Autain, Patrick Braouezec, Marie-George Buffet, Yves Salesse et lui-même. La méthode proposée du "double consensus" requis - un dans les collectifs et un entre forces politiques - lui a fait craindre un "passage en force du PCF" en faveur de Mme Buffet.

M. Bové, qui n’envisageait pas de perdre la bataille de l’investiture, a tenté, ces derniers jours, de faire revenir la majorité de la LCR sur sa décision de partir en solo, en rencontrant discrètement M. Besancenot. Sans succès. Il a également essayé de rallier Clémentine Autain en lui demandant de retirer sa candidature pour mieux contrer l’offensive Buffet. Là, encore en vain. Refusant de "servir d’alibi unitaire" au PCF et de "semer des illusions" dans les collectifs, M. Bové s’en va. "Sous réserve d’événements qui changeraient profondément la situation", précise-t-il sans illusions. Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, "regrette" cette décision. "Nous avons besoin de José Bové comme d’Olivier Besancenot", indique-t-il. "C’est un choix irresponsable. On ne peut pas faire un tour de piste et renoncer au débat avant qu’il n’ait été mené jusqu’au bout", s’agace Christian Picquet, membre de la minorité de la LCR favorable à une candidature unitaire. Mme Autain veut croire que la décision n’est pas irrévocable : "C’est au PCF aujourd’hui de créer les conditions qui permettront de rouvrir le dialogue." Sylvia Zappi LE MONDE | 24.11.06 | 13h05 •


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