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(JPG) Un moratoire sur la deforestation a été décidé en amazonie

par Greenpeace
Article publié le mercredi 26 juillet 2006.


Paris, France - 26/07/2006 - Les multinationales du soja ont adopté un moratoire de deux ans sur l’achat de soja provenant de zones nouvellement déforestées en Amazonie. C’est un grand pas en avant. Mc Donald’s et d’autres entreprises agroalimentaires ont formé une alliance unique aux côtés de Greenpeace pour exiger des négociants en soja, tels que l’américain Cargill, le français Dreyfus, le brésilien Amaggi, qu’ils cessent de déforester l’Amazonie.

Greenpeace exige que le moratoire reste en place jusqu’à ce qu’un accord sur la protection de la forêt amazonienne à long terme entre le gouvernement brésilien et les parties prenantes soit adopté. Un groupe de travail auquel participeront les négociants de soja, les agriculteurs, les ONG et le gouvernement devra également voir le jour pour mettre en place un plan d’actions.

Ce moratoire a été obtenu grâce aux investigations sur les impacts négatifs du soja en Amazonie menées par Greenpeace depuis 3 ans. Le soja est la culture la plus rentable au Brésil et son exploitation - la plupart du temps illégale - est actuellement un des plus gros vecteurs de déforestation de la forêt amazonienne, avec l’élevage de bétail et l’exploitation illégale du bois. Les conflits violents à propos des zones rasées illégalement ne sont pas rares. La majeure partie de ce soja est exportée vers l’Europe pour y nourrir poulets, cochons et vaches.

“ Les entreprises agroalimentaires qui vendent des produits issus directement de la déforestation de l’Amazonie ont joué un rôle crucial pour amener les gros revendeurs de soja à la table des négociations. Il s’agit maintenant d’obtenir des résultats concrets sur le terrain pour protéger l’Amazonie de la destruction et la balle est dans le camp des négociants de soja, ” explique Gerd Leipold, directeur général de Greenpeace International.

Mc Donald’s a déclaré : “Lorsque Greenpeace nous a alerté de ce problème, nous avons immédiatement pris contact avec nos fournisseurs, pour prendre des mesures et résoudre ce problème...Nous sommes déterminés à rétablir les choses aux côtés de nos fournisseurs et du gouvernement brésilien, afin de préserver la forêt de toute nouvelle destruction...”

L’Amazonie est d’une part la région à la biodiversité la plus riche au monde, elle est aussi cruciale pour la régulation du climat et pour les millions de personnes qu’elle abrite. Pourtant, à cause de niveaux de destruction sans précédent, pratiqués pour la production de matières premières agricoles comme le soja, l’Amazonie voit depuis 10 ans une surface de la taille de 5 terrains de football disparaître à chaque minute qui s’écoule.

Frank Guggenheim, directeur général de Greenpeace Brésil déclare : “ Nous devons continuer à mettre la pression pour que cet accord protège vraiment l’avenir de la forêt tropicale et du peuple amazonien. Les conflits pour la terre et les ressources forestières ont non seulement détruit de grandes surfaces de forêt mais ils ont fait des milliers de victimes. Les négociants de soja doivent maintenant permettre à toute la région de bénéficier de la protection de l’environnement qui lui est due. ” Toutes ces entreprises agroalimentaires appelant à protéger la forêt tropicale ont également promis de continuer à exiger du soja non OGM de leurs fournisseurs. Greenpeace continue en effet sa campagne contre l’usage des cultures génétiquement modifiées au sein de la forêt amazonienne et partout ailleurs.

www.greenpeace.fr


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